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Jumelage linguistique à Ciney entre une classe de Kontich et une de Saint Joseph

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DSC_0002.jpgUne nouvelle fois les jumelages et l’Institut Saint Joseph de Ciney sont sous les feux de la rampe. Durant 4 jours, 18 élèves des classes d’immersion de Sint Rita Kontich (près d’Anvers) et de leurs homologues de 5e de Saint Joseph (au nombre de 25) ont eu l’occasion de partager quelques expériences et découvertes.

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Le programme de l’échange avait été concocté à Ciney par Laurence Daffe, professeur de langues. Si le mercredi a été consacré à la visite de l’école et de la ville de Ciney, Namur a servi de cadre pour un jeu découverte (dont le musée Félicien Rops) la journée du jeudi, la soirée s’achevant par un karaoké. Le thème de la grande guerre a rassemblé les élèves le vendredi : Michel Rouard, ancien directeur de l’école primaire, a évoqué la vie de son papa, Marcel, sur le front de l’Yser pendant 4 ans et son métier de vendeur de tabac. Deux chants, «de laatste brief » et « drie duizend soldaten » ont été ensuite présentés aux Flamands par les Wallons. La matinée s’est poursuivie avec des ateliers bilingues sur le témoignage de Michel Rouard et sur les deux chansons et une visite au cimetière où une plaque a été déposée sur la tombe de Marcel Rouard (de son vivant, il n’avait jamais souhaité être honoré sur ce qu’il avait fait pendant la guerre). Le voyage réciproque à Kontich se déroulera en février 2014. A cette occasion, les Flamands interpréteront une chanson en français sur le thème de la première guerre mondiale.

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Pour découvrir les photos prises ce vendredi matin, il suffit de cliquer, à droite, sur l'album intitulé "Jumelage Kontich et Ciney"

Voici les textes en français et en néerlandais, rédigés par les élèves en atelier, qui figureront sur la tombe de Marcel Rouard

Chaque vétéran a sa propre histoire.  Voici celle du Cinacien Marcel Rouard

Les prémisses de la guerre à peine esquissés, Marcel Rouard, 20 ans, fut envoyé sur le front afin d’accomplir son devoir et de protéger son pays. La vie au front était pénible.  Terré dans les tranchées, Marcel dut, non seulement faire face à de nombreux assauts, mais aussi résister aux mauvaises conditions concernant l’hygiène. 

Marcel faillit perdre la vie maintes fois, notamment lorsque les Allemands  firent usage de gaz asphyxiant.  Alors que ses camarades avaient hâtivement ôté leur masque, Marcel, poussé par une intuition salvatrice, décida de le maintenir encore un temps sur son visage, ce qui lui permit d’échapper à une mort prématurée. 

Plus tard, alors que la guerre touchait à sa fin, Marcel se trouva de nouveau face à la mort.  Ce jour-là, il avait reçu la tâche d’effectuer une patrouille dans un bois, avec un compagnon,  afin de débusquer d’éventuels Allemands.  Soudain, Marcel fut alerté par son collègue de la présence d’un ennemi dans son dos.  Marcel se retourna brusquement et, de ce fait,  la balle qui aurait dû lui traverser le cœur alla se loger dans son bras. 

Après six années d’absence, et quatre de guerre, Marcel put enfin rentrer chez lui et malgré les difficultés à reprendre le cours normal de la vie, il se maria et fonda une famille. 

Néanmoins, la guerre l’avait changé et lui avait volé de précieuses et belles années.

                                                                                   

                                                        Institut Saint Joseph Ciney

                                  

Marcel Rouard werd op 20 jarige leeftijd soldaat en vocht mee in Wereldoorlog I.

Marcel heeft geluk gehad. Hij overleefde niet alleen de gevechten met de bajonet, maar ook drie andere aanslagen op zijn leven.

In de loopgraven bestookten de Duitsers de Belgische soldaten met gas. Toen iedereen zijn masker al had afgenomen, hield hij zijn masker – omwille van een voorgevoel – op en zo overleefde hij de eerste aanslag. Ook overleefde hij een schietpartij: door zich om te draaien kwam de kogel in zijn arm in plaats van in zijn hart terecht. Ook stierven veel soldaten door een tyfusepidemie omwille van de massaal aanwezige ratten en daarbij horende vlooien en luizen.

De ervaringen waren erg traumatiserend want tussen de loopgraven, op het niemandsland, lagen stervende mensen te kermen van de pijn. Hoe graag ze ook wilden, de soldaten konden deze mensen niet helpen, want dan zouden ze zelf sterven.

Na 4 jaar oorlog keerde Marcel terug naar huis vanwege een blessure. Toen hij thuis kwam startte hij zijn tabakbedrijf terug op en ontmoette hij zijn vrouw met wie hij vijf kinderen kreeg.

Toch werden hem zijn mooiste jaren afgenomen…

                                                        Sint Rita College Kontich


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